"Croisière sans escale" de Brian Aldiss

Brian Aldiss est un grand auteur de la SF anglaise. Pays qui semble d'ailleurs profiter d'un certain âge d'or dans le domaine vu la quantité de bons auteurs actuels. Je me suis donc attaché à la lecture de cet auteur pour le Challenge Summer Star Wars, ce qui tombe bien vu que ce livre fut acheté un jour par envie de Space Opera. Lecture d'un monument de la SF, et une bonne porte d'entrée dans l'univers de l'auteur semble-t-il.


+++ La quatrième de couverture +++

Roy Complain est un chasseur de la tribu Greene. Il arpente le monde envahi par la jungle des poniques et survit tant bien que mal grâce à ce qu'on lui donne en échange de son gibier. Jusqu'au jour où Gwenny, sa compagne, est enlevée dans des circonstances étranges. Il part alors, en compagnie de Marapper, le prêtre, et de trois autres membres de la tribu, à la découverte de secteurs inexplorés du monde où subsistent les traces d'une civilisation gigantesque et disparue. Les croyances et les certitudes de Complain vont, petit à petit, voler en éclats. Dès Croisière sans escale, son premier roman de science-fiction, Brian Aldiss faisait preuve d'une originalité et d'une imagination qui l'ont placé d'emblée parmi les plus grands créateurs du genre.


+++ Mon avis +++

Cinquième lecture pour la Challenge Summer Star Wars, et je m'amuse toujours autant. Ce Challenge m'a permis de retirer certains livres de ma PàL, mais d'un autres coté, quelques bons achats ont agrandi le tas. Mais avec du bon attention : Iain M. Banks, Alastair Reynolds, Pierre Bordage,etc. Qui seront lu pour le challenge, ou plus tard...

Revenons au livre. Celui-ci il est entré en ma possession suite à des avis ayant servi à constituer ma liste "Envie de Space Opera". Mais il a stagné un peu trop longtemps dans mes étagères d'attente. Ce Challenge ayant été la bonne occasion de l'en sortir. Et ce fut avec plaisir!

On suit dès le départ les aventures de Roy Complain, chasseur de son état. Sa tribu évolue dans les quartiers entourés de poniques, plantes à croissance rapide qui leur sert de nourriture et de matériaux. Seulement voilà, un jour sa femme disparaît, emportée par une autre tribu lors d'une chasse avec Complain. C'est le début des ennuis et la déchéance sociale. Mais Marapper, le prêtre de la tribu, est là pour l'aider... en lui proposant de quitter la tribu avec lui et d'autres. Il aurait découvert un plan et compte sortir des Quartiers pour aller vers l'Avant en espérant y trouver le Capitaine. Seulement, petit à petit Complain évolue, du petit chasseur digne de la Guerre du Feu, à celui d'être humain sur de lui et débarrasser de l'emprise du prêtre. Il va donc découvrir la réalité : ils vivent sur un vaisseau qui traverse l'espace. Cet arche qui a dégénéré petit à petit... Mais pourquoi? Petit à petit, en découvrant les informations lentement, il va se rendre compte de son univers au travers de ses rencontres et péripéties. Voulant finalement jusqu'à vouloir quitter ce navire en perdition, ce vaisseau, cet arche intersidérale afin de pouvoir rejoindre la Terre. Mais je ne vais tout de même pas tout vous révéler?

Partant de l'idée assez simple qu'un incident quelconque a pue mettre le navire en déroute, Aldiss en profite pour tisser une toile (spatiale) intéressante. L'homme a survécu, évolué et la vie continue avec le souvenir mythique du Grand Voyage. Seulement l'homme, animal curieux s'il en est, ne peut tenir en place et veut toujours plus. Ce qui le pousse à voir plus loin que la barrière de ses Quartiers... Cela nous mène inévitablement d'aventures en aventures. On rencontre les mythiques Géants, on croise des rats intelligents et armés, pour finalement atterrir à l'avant, en espérant y trouver la cabine du capitaine pour enfin ramener le vaisseau à la Terre.

Ce qui est frappant c'est que l'on n'y retrouve pas ou peu d'anachronismes. L'auteur évitant, sans doute à dessein, de donner dans le détails technologiques ce qui permet au texte de bien vieillir et de garder toute vraisemblance. Et si l'on passe à coté de l'exploration spatiale, c'est pour y faire l'exploration du vaisseau, monde lui-même en mouvement. On y croise différentes micro-sociétés aux croyances diverses avec pour celle de Complain la croyance en une "religion" étrange tirant son origine lointaine dans la psychanalyse.

"Croisière sans escale" est un texte datant de 1959 (59 pour sa VF) et réédité en 2007 par Folio SF. Un ouvrage qui malgré les âges a très bien vieilli. Certes le sujet semble vu et revu depuis, mais sa narration en fait un ouvrage très agréable.

Allez, une fois n'est pas coutume, je terminerai avec deux extraits de chroniques tirés de deux webzines de renoms :

Croisière sans escale impressionne par son actualité, près de cinquante ans après sa première parution. Lié, à cause de l’écriture, au destin de ce chasseur aventurier, on s’élance de page en page, mû par une irrépressible envie de savoir et de liberté.
Ce roman est un monument de la littérature SF à relire avec bonheur ou à découvrir d’urgence.

Cette « Croisière sans escale » est l’une des meilleures portes d’entrée dans l’oeuvre remarquable [aujourd’hui encore : lisez Jocaste !] de Brian ALDISS.
Si vous ne connaissez pas l’auteur, ne faites pas l’impasse. Quant aux vieux briscards, on ne saurait que trop leur conseiller une petite cure de jouvence.
"Le Cafard Cosmique"


+++ Sur le Web +++

Brian Aldiss sur ActuSF
Brian Aldiss sur Le Cafard Cosmique
Brian Aldis sur Wikipedia
Brian Aldiss sur Culture SF
Le site officiel de Brian Aldiss
Le Challenge Summer Star Wars sur le RSF Blog


+++ Le livre +++
  • Poche: 406 pages
  • Editeur : Editions Gallimard (27 septembre 2007)
  • Collection : Folio SF
  • Prix Approximatif : 8,50 EUR
"Croisière sans escale" de Brian Aldiss "Croisière sans escale" de Brian Aldiss Reviewed by Julien le Naufragé on lundi, août 16, 2010 Rating: 5

4 commentaires:

  1. ça me fait penser au rêve de Tyler Durdon dans Fight Club

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  2. Pourquoi pas à l'occasion. C'est vrai que ce challenge amène son lot de découvertes

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  3. Finalement les Challenges servent d'un coté à réduire la PàL... mais d'un autre coté donne envie de la grossir également. Au mieux on finit avec une PàL de la même dimension, hey. ;-)

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